Introduction
Ah, la Renault 5 Alpine Turbo. Si t’es un passionné d’automobile, ce nom doit forcement te dire quelque chose. C’est l’une de ces petites sportives qui ont marqué leur époque, une vraie icône des années 80. Son look nerveux, son moteur rageur et son turbo caractéristique en ont fait un modèle incontournable pour les amateurs de youngtimers.
Aujourd’hui encore, la R5 Alpine Turbo continue de faire tourner les têtes. Pourquoi ? Parce qu’elle incarne une époque où l’on savait s’amuser au volant sans l’avalanche d’assistances électroniques actuelles. Un vrai go-kart homologué pour la route !
Histoire de la Renault 5 Alpine Turbo
Contexte et genèse du modèle
Tout commence en 1976 avec la Renault 5 Alpine. L’idée était simple : transformer la petite citadine en une bombinette capable de rivaliser avec les Volkswagen Golf GTI et autres Peugeot 104 ZS. Bonne idée, mais vite limitée par un moteur atmosphérique qui manquait un peu de souffle.
D’où l’idée, en 1981, d’y greffer un turbo. Renault avait déjà l’expérience du turbo en Formule 1 et sur la Renault 5 Turbo (la vraie, celle à moteur central). La R5 Alpine Turbo est donc née avec un seul objectif : démontrer que l’on pouvait donner du muscle à une traction légère sans exploser les budgets.
Présentation officielle et commercialisation
La R5 Alpine Turbo débarque en 1981 et se positionne comme une alternative plus accessible à la R5 Turbo. Contrairement à cette dernière, elle conserve son moteur en position avant et sa transmission aux roues avant, ce qui la rend moins radicale mais aussi plus facile à vivre au quotidien.
Elle vient directement jouer sur le terrain des GTI naissantes, et avec son turbo, elle promet des montées en régime bien plus expressives que la version atmosphérique.
Fiche technique détaillée de la R5 Alpine Turbo
Motorisation et performances
Sous le capot, on retrouve le célèbre 1.4L Cléon-Fonte, boosté par un turbo Garrett T3. La puissance passe à 110 ch, ce qui peut paraître modeste aujourd’hui, mais avec un poids plume d’à peine 850 kg, ça fait toute la différence.
- Moteur : 1.4L Turbo Cléon-Fonte
- Puissance : 110 ch à 6 000 tr/min
- Couple : 147 Nm
- Boîte de vitesses : 5 rapports
- 0-100 km/h : environ 9 secondes
Châssis et comportement routier
Légère, nerveuse et caractérielle, la R5 Alpine Turbo est une vraie petite furie à conduire. Les suspensions sont fermes, la direction est précise, et le freinage… disons qu’il faut anticiper.
Pour la piloter mieux vaut bien doser les appuis en courbe, sinon attention aux réactions parfois brutales !
Différences avec la R5 Alpine atmosphérique
L’apport du turbo change tout : plus de puissance, plus de couple, et surtout une manière totalement différente d’exploiter le moteur. Là où la version atmosphérique montait en régime de manière linéaire, la Turbo envoie un bon coup de pied aux fesses dès que le turbo se met en route.
Focus sur le turbo de la R5 Alpine Turbo
Le Turbo Garrett T3 : un élément clé de la performance
Quand Renault a décidé d’ajouter un turbo à la R5 Alpine, ils n’ont pas fait les choses à moitié. Ils ont opté pour un Garrett T3, un turbo bien connu à l’époque, capable de transformer une motorisation modeste en machine à sensations. Le moteur 1.4L Cléon-Fonte passait de 93 ch (sur l’Alpine atmosphérique) à 110 ch, et surtout, le couple progressait nettement. Résultat ? Une voiture qui pesait moins d’une tonne et qui envoyait du lourd !
Le turbo, c’était LA touche magique qui transformait la R5 Alpine en un vrai petit bolide. En accélérant, tu sentais cette poussée caractéristique, ce petit coup de pied aux fesses typique des sportives turbocompressées. Certes, il y avait un petit temps de réponse (“le turbo lag”), mais une fois lancée, ça dépotait !
Avantages et inconvénients du turbo sur la R5 Alpine
Comme toute technologie, le turbo de la R5 Alpine avait ses bons et mauvais côtés.
Les avantages :
- Un gain de puissance significatif : 110 ch, à l’époque, c’était déjà beaucoup pour une citadine !
- Une sensation de poussée grisante une fois le turbo enclenché.
- Une consommation raisonnable, si on restait sage sur la pédale d’accélérateur (ce qui était rarement le cas).
Les inconvénients :
- Un turbo lag perceptible : il fallait attendre un peu avant que le turbo souffle vraiment.
- Une mécanique exigeante : ce genre de moteur n’aime pas être maltraité.
- Un entretien rigoureux, surtout en ce qui concerne le refroidissement et la lubrification.
Comparaison avec d’autres voitures turbocompressées de l’époque
La R5 Alpine Turbo était une belle réussite, mais elle n’était pas seule sur le marché.
- Renault 5 Turbo : Sa grande sœur était une pure voiture de rallye, avec un moteur en position centrale et propulsion. Plus radicale, plus puissante (160 ch), mais aussi bien plus chère.
- Peugeot 205 Turbo 16 : Une autre légende, mais développée pour le Groupe B. Rien à voir en termes de conception et de performances.
- Volkswagen Golf GTI Turbo : Un autre classique, mais avec une philosophie différente : plus polyvalente et un peu moins radicale.
Au final, la R5 Alpine Turbo était un juste milieu entre une citadine nerveuse et une vraie sportive.
Entretien et fiabilité du turbo de la R5 Alpine Turbo
Avoir un turbo, c’est bien. Le garder en bonne santé, c’est une autre histoire !
Les points à surveiller :
- Le refroidissement : si le moteur surchauffe, le turbo peut vite rendre l’âme.
- La lubrification : une huile propre et de bonne qualité est indispensable.
- L’usure du turbo : avec le temps, il peut perdre en efficacité et demander un remplacement.
Le problème, c’est que ces pièces deviennent rares et chères. Heureusement, il existe encore des solutions en reconditionné.
Design et style de la Renault 5 Alpine Turbo
Différences esthétiques par rapport aux autres R5
Visuellement, la R5 Alpine Turbo se distinguait clairement des versions classiques :
- Jantes alu sportives
- Pare-chocs plus imposants
- Stickers « Alpine Turbo » sur les flancs
- Prises d’air pour mieux refroidir le moteur
Elle était discrète, mais suffisamment agressive pour qu’on comprenne qu’elle n’était pas là pour faire de la figuration.
5.2. Habitacle et équipements
À l’intérieur, ça respirait le sport !
- Sièges baquets bien enveloppants
- Volant sport trois branches
- Instrumentation complète avec manomètre de pression du turbo
- Options rares pour l’époque : vitres électriques, toit ouvrant
Un habitacle simple mais efficace, à l’image de cette R5 qui misait avant tout sur la performance.
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La R5 Alpine Turbo en compétition
Son rôle dans le sport automobile
Si tu t’intéresses un tant soit peu à l’histoire de la Renault 5 Alpine Turbo, impossible de passer à côté de son passé en compétition. Alors oui, elle n’a pas eu la carrière flamboyante de certaines de ses cousines, mais elle a quand même laissé sa trace dans l’univers du rallye et des circuits.
Dans les années 80, la R5 Alpine Turbo s’est retrouvée engagée en rallye national et régional, notamment en Groupe 2. C’était une époque où les petites sportives légères faisaient sensation, et la R5 Alpine Turbo avait des arguments. Avec son turbo Garrett T3 et son moteur 1.4L gavé d’air comprimé, elle était capable de belles performances. Elle n’était peut-être pas la plus radicale, mais son agilité et sa vivacité la rendaient redoutable dans les spéciales sinueuses.
Sur circuit, elle a également montré de belles choses, notamment dans les coupes de promotion. Renault avait bien compris qu’une version turbocompressée de sa petite Alpine pouvait faire des étincelles et attirer les jeunes pilotes. D’ailleurs, certains d’entre eux ont fait leurs premières armes au volant de cette bombinette avant de passer à des machines plus puissantes.
Comparaison avec la R5 Turbo en compétition
Et là, inévitablement, on arrive à LA comparaison : R5 Alpine Turbo vs R5 Turbo. C’est un peu comme comparer un bon sprinteur à Usain Bolt.
La Renault 5 Turbo, avec son moteur en position centrale et sa transmission propulsion, était une bête de compétition conçue pour détrôner les meilleures voitures de rallye de l’époque. La R5 Alpine Turbo, elle, restait une traction à moteur avant, certes boostée, mais avec une philosophie plus « gentille ».
C’est surtout sur les terrains glissants que la différence se faisait sentir. La R5 Turbo, grâce à son équilibre parfait et sa motricité, était une véritable arme. La R5 Alpine Turbo, en revanche, souffrait parfois d’un train avant un peu trop sollicité et d’un turbo lag assez prononcé. Bref, elle n’avait pas les épaules pour briller au plus haut niveau.
Mais attention, ça ne veut pas dire qu’elle était mauvaise, loin de là ! Dans les courses où elle était engagée, elle se défendait très bien et restait une excellente école pour apprendre à piloter une sportive turbocompressée.
La R5 Alpine Turbo aujourd’hui : une voiture de collection ?
Cote sur le marché et rareté
Si t’as déjà essayé de t’en trouver une en bon état, tu sais que la R5 Alpine Turbo n’est plus une voiture bon marché. Finie l’époque où on en trouvait pour une bouchée de pain sur Leboncoin. Aujourd’hui, la cote grimpe et les exemplaires bien entretenus se raréfient.
Actuellement, compte entre 20 000 et 30 000 euros pour un modèle propre et en bon état d’origine. Les versions entièrement restaurées ou avec un historique limpide peuvent même aller au-delà. Et attention, car avec l’attrait grandissant pour les youngtimers, les prix ne sont pas prêts de baisser.
Restaurer une R5 Alpine Turbo : ce qu’il faut savoir
Pour restaurer une R5 Alpine Turbo, il faut être prêt à s’en occuper et avoir un bon budget pour l’entretien.
Les pièces d’origine commencent à devenir rares, surtout celles spécifiques à la version Turbo. Heureusement, la communauté de passionnés est très active et plusieurs spécialistes proposent des refabrications de qualité.
Côté moteur, le point sensible reste le turbo. Un Garrett T3 fatigué, ça se répare, mais ça coûte cher. Et mieux vaut aussi surveiller la lubrification, car un turbo mal entretenu peut rapidement rendre l’âme.
Pourquoi la R5 Alpine Turbo est-elle un mythe automobile ?
Son influence sur les petites sportives modernes
La R5 Alpine Turbo, c’est un peu l’ancêtre des GTI et des petites bombinettes modernes. Renault a d’ailleurs prolongé l’héritage avec les Clio Williams, Clio RS et autres Mégane RS. L’idée ? Une compacte accessible, fun à conduire, avec une mécanique pétillante et une gueule sympa. Exactement ce que proposait la R5 Alpine Turbo à son époque.
Sa place dans la culture automobile française
Impossible de parler de sportives françaises sans citer la R5 Alpine Turbo. Elle incarne une époque où les constructeurs osaient des petites voitures sportives sans trop de compromis. Son look, son bruit caractéristique, son turbo qui souffle, tout cela fait partie du folklore automobile.
Les forums et clubs spécialisés
Il existe une grande communauté basé autour des Renault 5 turbo. C’est en intégrant ce genre de groupes que vous serez à même d’obtenir les meilleurs conseils pour entretenir votre machine et discuter de sujet passionnants.
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