Introduction
Vous cherchez une Peugeot d’occasion ou vous subissez déjà les affres d’un moteur capricieux ? Vous n’êtes pas seul dans cette galère ! Certains blocs du constructeur au lion ont fait couler beaucoup d’encre… et d’huile moteur. Entre courroies qui baignent dans l’huile et turbos qui rendent l’âme prématurément, quelques moteurs Peugeot à éviter se sont forgé une réputation sulfureuse auprès des conducteurs et mécaniciens.
Cette réalité technique peut rapidement transformer le rêve automobile en cauchemar financier. Mais rassurez-vous : connaître les pièges, c’est déjà les éviter !
Résumé de l’article
Moteur | Problèmes principaux | Coût moyen réparation | Niveau de risque |
1.2 PureTech | Courroie humide, surconsommation huile | 2 000 – 4 000€ | ⚠️ Élevé |
1.6 THP Prince | Chaîne distribution, pompe HP | 1 500 – 3 500€ | ⚠️ Élevé |
2.0 HDi DW10 | Turbo, injecteurs, FAP | 1 200 – 2 800€ | ⚡ Modéré |
1.6 HDi DV6 | Injecteurs, vanne EGR | 800 – 2 000€ | ⚡ Modéré |
Le 1.2 PureTech : quand l’innovation vire au cauchemar
La courroie de distribution dans l’huile : une idée géniale… sur le papier
Ah, le 1.2 PureTech ! Ce petit moteur trois cylindres turbocompressé semblait révolutionner l’industrie avec sa courroie de distribution qui baigne littéralement dans l’huile moteur. L’idée ? Éliminer les problèmes de lubrification et de bruit. La réalité ? Un fiasco technique qui a donné des sueurs froides à des milliers de propriétaires.

Cette fameuse courroie humide se détériore prématurément, généralement entre 80 000 et 120 000 km. Les symptômes ? Des particules de caoutchouc qui contaminent le circuit d’huile, provoquant une usure accélérée de tous les organes lubrifiés. Le diagnostic est sans appel : moteur à changer.
Pour approfondir le sujet, visitez notre page sur la fiabilité du moteur 1.2 Puretech 130.
La surconsommation d’huile : un mal récurrent
« Mon PureTech boit plus d’huile qu’un moteur de Formule 1 ! » Cette phrase revient comme un leitmotiv sur les forums automobiles. La segmentation défaillante provoque une consommation d’huile pouvant atteindre 1 litre tous les 1 000 km. Un problème qui touche particulièrement les moteurs produits entre 2014 et 2018.
Témoignage forum : « Ma 308 de 2016 avec le 1.2 PureTech consomme 1L d’huile tous les 800 km depuis 90 000 km. Le concessionnaire me dit que c’est ‘normal’… À 40€ les 5L d’huile spéciale, ça pique ! »
Le 1.6 THP Prince : l’alliance franco-allemande qui tourne mal
Une chaîne de distribution capricieuse
Développé conjointement avec BMW, le 1.6 THP Prince équipe de nombreux modèles Peugeot depuis 2007. Son talon d’Achille ? Une chaîne de distribution qui s’étire prématurément, provoquant un déphasage des arbres à cames.
Les signes avant-coureurs incluent :
- Cliquetis moteur à froid
- Perte de puissance progressive
- Voyant moteur allumé
- Consommation d’huile anormale
La pompe haute pression : un maillon faible coûteux
Cette pompe, située dans le carter moteur, a tendance à défaillir vers 100 000 km. Sa réparation nécessite la dépose complète du moteur, d’où un coût prohibitif souvent supérieur à la valeur du véhicule.
Les diesels HDi : entre robustesse et points faibles
Le 2.0 HDi DW10 : un diesel de caractère… avec ses défauts
Ce moteur diesel, présent sur de nombreux modèles Peugeot des années 2000-2010, souffre principalement de problèmes liés à son système d’injection haute pression et à son turbocompresseur.
Le turbo : un élément fragile
Le turbocompresseur du 2.0 HDi DW10 montre ses limites vers 150 000 km. Les symptômes d’un turbo défaillant :
- Perte de puissance notable
- Fumée bleue à l’échappement
- Sifflement anormal
- Surconsommation de carburant
Coût de remplacement : Entre 1 200€ et 2 000€ selon la version
Les injecteurs : précision et fragilité
Ces composants de haute précision supportent mal le carburant de mauvaise qualité. Leur encrassement provoque :
- Difficultés de démarrage à froid
- Ralenti irrégulier
- Fumée noire à l’accélération
- Surconsommation
Le 1.6 HDi DV6 : petit mais costaud… avec des bémols
Plus compact que son grand frère, le 1.6 HDi DV6 équipe de nombreux modèles compacts. Ses points faibles concernent principalement la vanne EGR et les injecteurs.
La vanne EGR s’encrasse rapidement, notamment sur les trajets urbains. Son nettoyage régulier (tous les 60 000 km) permet d’éviter des réparations coûteuses.

Tableau récapitulatif des pannes les plus courantes
Moteur | Panne principale | Kilométrage critique | Symptômes | Coût réparation |
1.2 PureTech | Courroie humide | 80-120k km | Particules dans l’huile | 3 000-5 000€ |
1.6 THP Prince | Chaîne distribution | 80-100k km | Cliquetis, perte puissance | 2 000-3 500€ |
2.0 HDi DW10 | Turbo HS | 140-180k km | Fumée bleue, sifflement | 1 200-2 000€ |
1.6 HDi DV6 | Vanne EGR | 100-150k km | Mode dégradé, fumée | 400-800€ |
Questions fréquemment posées (FAQ)
Pourquoi éviter le moteur PureTech ?
Le 1.2 PureTech souffre principalement de sa courroie de distribution humide qui se dégrade prématurément. Cette défaillance entraîne la contamination du circuit d’huile et, dans le pire des cas, la casse moteur. Peugeot a d’ailleurs reconnu ce défaut et procédé à des rappels sur certaines séries.
Quels sont les symptômes d’un moteur Peugeot défaillant ?
Les signaux d’alarme varient selon le moteur :
- PureTech : Particules noires dans l’huile, surconsommation d’huile
- THP Prince : Cliquetis au démarrage, perte de puissance
- HDi : Fumée à l’échappement, difficultés de démarrage
Combien coûte le remplacement d’un turbo sur HDi ?
Le remplacement d’un turbocompresseur sur moteur HDi coûte entre 1 200€ et 2 500€ selon le modèle et la main-d’œuvre. Un turbo reconditionné peut diviser la facture par deux, mais attention à la garantie !
Existe-t-il des alternatives fiables chez Peugeot ?
Heureusement oui ! Les moteurs atmosphériques comme le 1.4 VTi ou le 1.6 VTi restent des valeurs sûres. Côté diesel, les versions récentes du BlueHDi, bien entretenues, s’avèrent plus fiables que leurs prédécesseurs.
HDi ou PureTech : quel choix faire ?
Pour l’occasion, privilégiez un HDi bien entretenu plutôt qu’un PureTech, même récent. Le diesel supporte mieux les gros kilométrages et ses pannes, bien que coûteuses, restent plus prévisibles.
Les alternatives recommandées
Côté essence : misez sur l’atmosphérique
Si votre usage ne nécessite pas de performances exceptionnelles, les moteurs atmosphériques Peugeot restent des références de fiabilité :
- 1.4 VTi : Simple, robuste, économique à l’entretien
- 1.6 VTi : Plus de couple, fiabilité éprouvée
- 2.0 atmosphérique : Pour les gros rouleurs en essence
Côté diesel : les nouvelles générations BlueHDi
Les moteurs BlueHDi récents (post-2016) ont corrigé une grande partie des défauts de leurs prédécesseurs. Attention toutefois à respecter scrupuleusement l’entretien, notamment :
- Vidanges tous les 15 000 km maximum
- Utilisation d’huile spécifiée constructeur
- Additif AdBlue de qualité
- Trajets mixtes (éviter le tout-urbain)
L’hybride : l’avenir en marche
Les motorisations hybrides de nouvelle génération semblent prometteuses, mais le recul manque encore pour juger de leur fiabilité à long terme.
Conseils d’achat pour éviter les pièges
Vérifications avant achat
Lors de l’achat d’une Peugeot d’occasion équipée de ces moteurs, voici votre checklist :
Pour un PureTech :
- Vérifier l’historique d’entretien (vidanges rapprochées ?)
- Contrôler l’état de l’huile (particules suspectes ?)
- Tester la consommation d’huile sur un trajet test
- Vérifier l’existence d’un rappel constructeur
Pour un THP Prince :
- Écouter le moteur à froid (cliquetis ?)
- Vérifier les reprises et la puissance
- Contrôler l’historique des réparations moteur
Pour un HDi :
- Tester le turbo (montée en régime sans fumée ?)
- Vérifier le bon fonctionnement du FAP
- Contrôler l’état des injecteurs (ralenti stable ?)
Le budget entretien préventif
Posséder l’un de ces moteurs implique un budget entretien majoré :
- Vidanges plus fréquentes (10 000 km au lieu de 15 000)
- Utilisation d’huiles spécifiques (plus chères)
- Surveillance accrue des niveaux
- Réparations préventives (vanne EGR, courroie…)
Que faire si vous possédez déjà l’un de ces moteurs ?

Stratégies de préservation
Si vous êtes déjà propriétaire de l’un de ces moteurs « à risque », tout n’est pas perdu ! Voici comment limiter les dégâts :
Pour le PureTech :
- Vidanges tous les 7 500 km avec huile 0W20 spécifiée
- Contrôle régulier du niveau d’huile
- Éviter les trajets ultra-courts répétés
- Faire vérifier la courroie tous les 10 000 km
Pour le THP Prince :
- Respecter scrupuleusement les préconisations d’huile
- Éviter les montées en régime à froid
- Surveillance de la chaîne de distribution
- Changement préventif de la pompe HP vers 80 000 km
Quand faut-il vendre ?
La question cruciale : à quel moment couper les ponts ? Généralement, si les réparations dépassent 50% de la valeur du véhicule, il vaut mieux envisager la vente. Pour un PureTech avec courroie défaillante à 100 000 km, par exemple, mieux vaut passer à autre chose.
Témoignages et retours d’expérience
Ce que disent les propriétaires
Marc, propriétaire d’une 3008 PureTech : « J’ai découvert le problème de courroie à 95 000 km. 3 200€ de réparation pour un véhicule qui en valait 8 000. J’ai vendu en l’état et précisé le défaut. Finalement, l’acheteur l’a prise pour les pièces. »
Sophie, 308 HDi DV6 : « Mon HDi de 2009 approche les 250 000 km. J’ai changé la vanne EGR à 140 000 et les injecteurs à 180 000. Avec un entretien rigoureux, il tient bon ! La clé : ne jamais faire que de l’urbain. »
L’avis des professionnels
Les garagistes sont unanimes : ces moteurs demandent une attention particulière mais ne sont pas forcément à bannir définitivement. Tout dépend de l’usage, de l’entretien et… du budget !
L’évolution technologique : Peugeot a-t-elle tiré les leçons ?
Les corrections apportées
Face aux retours négatifs, Peugeot a progressivement modifié ses motorisations :
- Abandon de la courroie humide sur les PureTech récents
- Amélioration de la chaîne de distribution sur les THP
- Renforcement des turbos HDi
- Développement des motorisations hybrides
Les nouvelles générations
Les moteurs PureTech de dernière génération (post-2020) semblent avoir corrigé les principaux défauts, mais le recul manque encore. Prudence donc !
Conclusion : naviguer en eaux troubles avec sérénité
Choisir une Peugeot d’occasion quand on connaît ces écueils moteur, c’est un peu comme traverser un champ de mines avec une carte détaillée : c’est possible, mais ça demande de la préparation !
Les moteurs Peugeot à éviter absolument restent le 1.2 PureTech première génération et le 1.6 THP Prince. Pour les HDi, c’est plus nuancé : avec un entretien rigoureux et un usage adapté, ils peuvent encore rendre service.
Mon conseil ? Si vous tombez sur une bonne affaire équipée de l’un de ces moteurs, négociez ferme en tenant compte des réparations potentielles. Et surtout, constituez une cagnotte « réparation » dès l’achat !
Votre expérience nous intéresse ! Vous avez vécu l’aventure PureTech ou survécu à un THP capricieux ? Partagez vos témoignages en commentaires pour aider la communauté automobile. Vos retours d’expérience sont précieux pour tous ceux qui hésitent encore !
L’automobile, c’est comme l’amour : parfois ça fait mal, mais on y revient toujours. Alors autant y revenir en connaissance de cause ! 🚗